Mémoriser – Quel outil pour quel usage ? 🤖

Vous avez entendu parler de mindmapping (ou carte mentale), peut-être même de sketchnoting, voir qui sait du palais de mémoire … Mais vous ne savez pas comment et surtout quand les utiliser pour aider votre enfant à mémoriser ses cours. Je vous propose une fiche pratique pour vous aider à y voir plus clair. Dans cet article vous retrouverez tous les « hacks » permettant à n’importe quel étudiant d’améliorer rapidement sa mémoire.

[lwptoc]

Il est possible de passer beaucoup de temps à étudier pour des résultats faibles si on ne profite pas de certaines méthodes qui facilitent le travail du cerveau.

La plupart des étudiants réécrivent leur cours, ou le lisent à voix haute, surlignent … Malheureusement, cette façon de procéder n’est pas très efficace pour certains types de contenu, par exemple pour mémoriser des mots n’ayant pas forcément de rapport entre-eux.

Quelles sont les stratégies à leur disposition et surtout quand/pour quelle information utiliser quelle stratégie de mémorisation ?

Avant de commencer, deux avertissements

VAKOG et autres …

Attention, il n’est pas question ici de trouver des stratégies de mémorisation selon le « type de mémoire » (auditive, visuelle, kinesthésique, olfactive …) ou selon le « type d’intelligence » (théorie des intelligences multiples par exemple). Et pour cause, il n’existe pas « des mémoires » mais bien une « mémoire ». Les théories du VAKOG et des intelligences multiples font partie des neuromythes les plus largement diffusés auprès des parents chez nous. Ces théories n’ont aucun fondement scientifique. Le cerveau de votre enfant fonctionne exactement comme celui de son voisin de classe (hormis troubles de l’apprentissage dys- par exemple diagnostiqué). Tout au plus, votre enfant peut avoir des préférences quand il s’agit d’apprendre mais le pire que vous pourriez faire pour lui est de le cantonner à un seul type de support pédagogique sous prétexte que vous le soupçonner d’appartenir à une « catégorie » plutôt qu’à une autre … J’en parle en détail dans cet article «  »Intelligence multiple, VAKOG … ». Il s’agit donc ici, non pas de faire des différences entre enfants mais bien d’utiliser des processus de mémorisation qui fonctionnent pour tous les élèves, étudiants, sans exception. Vous pouvez même les tester sur vous 😉

Le processus de base de la mémorisation

Il est question ici des « hacks » de mémoire pour des contenus particulièrement difficiles à retenir. Il n’est pas question ici de parler de répétion, de « spacing effect » ou encore de contrôle cognitif qui sont les bases pour permettre la consolidation de l’information et dont l’explication constitue un article à lui seul. Article que vous pouvez retrouvez ici – « Comment bien réviser » – et qui vous dira non seulement comment le cerveau fonctionne pour mémoriser mais aussi comment votre enfant doit organiser son travail pour mémoriser de façon optimale !

Comment bien réviser – les 3 piliers de la mémorisation 👩‍🏫

Tout ceci étant dit, à vos neurones !

 


L’utilité de « l’évocation mentale », la visualisation à la rescousse

Une façon efficace d’apprendre une nouvelle information est de l’évoquer mentalement càd de se représenter cette information sous la forme d’une image mentale.

Mais selon que cette information peut être catégorisée, connectée à une autre, ou non, selon qu’elle doive être remémorée dans un ordre précis, ou non, nous n’allons pas utiliser les mêmes méthodes d’évocation mentale.

Quelles sont les grandes méthodes d’évocation mentale et quand les utiliser ?

Mémoriser des informations sans lien entre elles et dans un ordre précis grâce à la méthode du story telling

mémoriser

Largement utilisée par les publicitaires pour vendre plus, elle peut aussi servir aux apprentissages.

Elle consiste à provoquer des images facilement mémorisables en se racontant mentalement une histoire (Storytelling) qui relient les informations à mémoriser selon une suite logique et précise. Ces informations n’ont, en revanche, aucun lien entre elles.

Un exemple parmi d’autres, la mémorisation des planètes depuis le centre du système solaire jusqu’à la planète la plus éloignée du soleil : Mercure, Vénus, Terre, Mars, Jupiter, Saturne, Uranus, Neptune, grâce à une saynète loufoque :

« Nous sommes mercredi (Mercure) et une jolie jeune fille du nom de Vénus se balade sur Terre. Elle mange une barre chocolatée (Mars) mais du chocolat tombe sur sa jupe (Jupiter) qui devient sale (Saturne) et qu’elle doit urgemment (Uranus) nettoyer (Neptune) ».

Cette méthode utilise également les associations d’idées (Jupe-Jupiter) dont nous reparlerons plus loin car, quand les informations à mémoriser n’ont pas de lien logique entre elles, il est plus facile de les raccrocher à d’autres items facilement mémorisables. Dans ce cas-ci, l’histoire inventée est plus facilement mémorisable que la suite des planètes. On va donc « raccrocher » la suite des noms de planète à ce qui est déjà mémorisé (la saynète).

 


Mémoriser des informations sans ordre précis, sans arborescence, mais qui présentent malgré tout des liens logiques grâce au sketchnoting

Si les informations à mémoriser ne présentent pas d’arborescence particulière mais qu’elles ont des connexions sémantiques entre elles, par exemple des définitions à apprendre par cœur, il peut être utile de faire appel à ces évocations mentales de la façon la plus simple qui soit, à savoir le dessin.

mémoriser

Sketchnoting est la contraction de « Sketch » qui veut dire gribouiller et « Notes » qui veut dire prendre des notes. Il s’agit donc de transformer un texte, une définition (ou autre chose) en éléments visuels (dessins) et textuels (annotations).

Nous sommes tous des sketchnoteurs qui s’ignorent

Il s’agit de la méthode visuelle la plus simple pour mettre en avant des éléments clés afin de les mémoriser plus facilement. Simple ne veut cependant pas dire intuitif. Les élèves pensent souvent qu’ils ne dessinent pas assez bien. De plus, ils ont besoin d’un temps d’entraînement avant de pouvoir se concentrer suffisamment pour extraire les idées essentielles et les organiser au mieux sur la page blanche.

Une prise de note optimale

Avec un peu de pratique, ils peuvent cependant, à l’instar de Cyril Maître, champion mondial de sketchnoting, devenir expert dans l’art de prendre des notes en classe directement sous forme de sketchnote. Ce qui suppose en revanche qu’ils soient capables tout à la fois de capter les informations qui sont partagées, d’en extraire les informations essentielles et de la synthétiser au fur et à mesure du cours auquel ils assistent.

Des révisions ludiques

Si votre enfant ne se sent pas capable de prendre des notes pendant son cours en les convertissant dès le début en sketchnote, il peut tout du moins transformer ses notes, une fois rentré à la maison, en sketchnote quand il se prépare des fiches de révision pour une interrogation par exemple. Il est fort à parier que la veille de l’examen, ses sketchnotes seront un moyen très ludique et efficace de réviser la matière.

 


Mémoriser des informations qui n’ont pas d’ordre précis mais qui présentent à la fois des liens logiques et une arborescence grâce au mindmapping

Certains textes présentent un raisonnement, des informations en lien les unes avec les autres, une logique mais aussi une structure arborescente. Cette « arborescence » signifie qu’il y a une possibilité de classer les informations selon plusieurs niveaux d’importance, de les prioriser.

Pour ce type de texte, il est utile d’utiliser une autre technique d’évocation mentale visuelle : le mindmap.

mémoriser

Pour réaliser un mindmap, l’élève doit tenter à la fois de détecter les mots qui expliquent les liens logiques, entre les idées énoncées pour en dégager le raisonnement (dont, comme, excepté, …) mais aussi d’identifier les éléments selon leur ordre d’importance … en allant des éléments clef vers les éléments plus anecdotiques …

Vous pouvez évidemment combiner sketchnoting et mindmapping pour optimiser leurs effets sur la mémorisation pour autant que l’ensemble reste clair et cohérent.

mémoriser


L’utilité des « associations mentales » – la mnémotechnie à la rescousse

Quand les informations n’ont ni lien logique entre elles, ni arborescence, et qu’on doit les retenir dans un ordre précis, il est parfois plus facile pour le cerveau de mémoriser des associations d’informations que les informations seules. D’autant plus si on peut raccrocher les nouvelles informations à mémoriser à des informations qui sont déjà encodées dans la mémoire à long terme ou qui sont plus facilement « encodables » dans la mémoire à long terme…

Ce mot n’existe pas, mais vous m’avez compris !

Les méthodes mnémotechniques apportent une efficacité temporaire avant que les informations recherchées soient elles-mêmes mémorisées à long terme.

La méthode des loci, ou palais de mémoire

mémoire

YouTube

En chargeant cette vidéo, vous acceptez la politique de confidentialité de YouTube.
En savoir plus

Charger la vidéo

Comprendre en deux minutes top chrono la technique du palais de la mémoire, un outil puissant pour mémoriser rapidement et ne plus avoir besoin de notes..

Cette technique est une des nombreuses techniques de mémorisation d’éléments n’ayant pas forcément de relation entre eux. Il s’agit ici d’associer des informations à mémoriser à des images mentales et c’est une des techniques les plus anciennes de mémorisation. Elle était déjà utilisée par les orateurs de l’antiquité.

On l’appelle aujourd’hui la méthode des loci, mémorisation topographique ou encore palais de la mémoire et elle est sans doute une des techniques mnémotechniques la plus répandue.

En détail

Cette technique consiste à spatialiser les informations càd à associer des idées structurées à des images mentales et ensuite à la « placer » dans des lieux connus comme les différents espaces d’une maison ou les étapes successives d’un trajet. Il s’agit de « déposer » des informations dans la mémoire à court terme mais en les associant avec un canevas existant déjà dans la mémoire à long terme (les espaces de votre maison ou votre trajet habituel maison-école). Plus tard, ce canevas ne sera plus nécessaire car les informations que vous aurez déposées auront été déplacées d’elles-mêmes dans votre mémoire à long-terme.

Elle est très utilisée par les conférenciers car elle permet de restituer de façon naturelle une suite d’idées sans devoir faire appel à ses notes. Elle est également très utile pour mémoriser des informations qui n’ont pas de lien logique entre elles (les planètes du système solaire, les os du squelette, les hommes célèbres du 19è siècle, …).

Palais de mémoire notes discours Obama

« Ah zut, quelle était cette idée brillante déposée sur la table du salon …? »

Quelles sont les étapes de la technique du palais de la mémoire ?

Pour prendre un exemple: je dois faire un exposé sur la bataille de Verdun (si avez lu mes premiers articles, vous saurez que j’étais très douée en histoire (ironie)):

  1. Choisir un parcours que vous visualisez parfaitement en fermant les yeux car vous le pratiquez régulièrement et Palais de mémoire Parcoursdéfinissez en les étapes qui sont autant d’emplacements qui se succèdent toujours dans le même ordre (cela peut être les meubles de votre chambre en commençant de la porte jusqu’à votre bureau pour une liste d’idées à mémoriser plutôt restreinte ou les étapes sur votre trajet hebdomadaire de la maison jusqu’à l’école, pour une liste plus longue pouvant aller jusqu’à une cinquantaine d’idées, voir la carte de Seattle pour une liste très longue). Exemple: Première étape du parcours la porte d’entrée de ma maison, deuxième étape: l’arrêt de bus.

  2. Quels sont les idées/informations-clés de la leçon, du discours, de l’exposé à mémoriser ? Exemple: Première idée à mémoriser : La bataille de Verdun est une offensive de l’armée allemande … Seconde idée: … qui s’est déroulée en Lorraine.

  3. A chaque idée/information-clé doit correspondre un mot-clé et votre leçon/discours/exposé se transforme en une liste de mots-clés. Exemple: Premier mot-clé: Offensive, Deuxième mot-clé: Lorraine

  4. L’association Mot-Clé – Etape: Chaque mot clé va être associé à une étape du parcours via une image mentale. Exemple: Première image: Quelqu’un essaie de forcer la porte d’entrée.  Deuxième image: Une quiche lorraine qui est écrasée sur la vitre de l’arrêt de bus…

 

Cette méthode est simple à mettre en pratique. Pour se rappeler la liste de mots (càd les idées principales d’une leçon par exemple); il suffira de parcourir mentalement les étapes en réactivant dans le cerveau l’image mentale associant les deux.

Elle est aussi efficace car les étapes du parcours (loci, ou palais de mémoire) ne s’oublient pas puisqu’ils correspondent à des lieux réels qui sont déjà ancrés dans votre mémoire à long terme.

Autre exemple: retenir les noms de 7 continents dans un certain ordre. Votre premier mots-clés: Afrique, votre première étape de palais de mémoire: la porte, votre image mentale permettant d’associer mot-clé avec l’étape: un zèbre gratte à la porte…

Palais de la mémoire en action …

YouTube

En chargeant cette vidéo, vous acceptez la politique de confidentialité de YouTube.
En savoir plus

Charger la vidéo

Questions fréquentes sur l’usage du palais de mémoire :

Peut-on ré-utiliser le même palais de mémoire pour mémoriser différentes « listes » d’informations ?

Oui, il n’est pas nécessaire de créer différents palais de mémoire à chaque fois que nous voulons mémoriser une suite d’informations, à condition que ce soit pour mémoriser des types d’informations radicalement différentes (exemple: des formules de mathématiques puis des dates d’histoires puis le nom des planètes) sinon des associations inappropriées vont apparaître dans le cerveau entre les premières informations « stockées » aux différentes étapes du palais de mémoire et les secondes informations à stocker.

A quelles matières enseignées le palais de mémoire peut-il s’appliquer ?

A toutes les matières sans exception mais il nous sauve particulièrement quand nous devons mémoriser une suite d’informations qui n’ont pas forcément de liens logiques entre elles. Le palais de mémoire convient donc particulièrement bien à la mémorisation des planètes du système solaire, des continents, des dates historiques, des muscles de la partie postérieure du pied etc. Il peut également être utilisé en mathématique par exemple bien qu’il existe déjà des liens logiques entre les informations à mémoriser dont l’étudiant devrait tirer parti en première instance.

Pourrait-on imaginer stocker plusieurs informations à chaque étape du parcours ?

Il est possible de déposer plusieurs informations à chaque emplacement du palais de mémoire à condition que les informations soient associées de manière inattendues, ce qui permettra au cerveau de faire appel à cette association plus facilement ou selon une association déjà logique en soi, ce qui demandera moins d’effort au cerveau de prime abord.

Histoires étonnantes sur le palais de mémoire pour terminer et briller dans les soupers mondains ;-)…

La méthode des loci il y a très longtemps …

La connaissance est un spectacle d’étapes où chaque étape renferme un mot-clé qui renvoi à une information …Le théâtre de mémoire de Giulio Camillo (v. 1480 – 1544) était une sorte de projection de la pensée humaine. Cette pensée humaine était structurée sous forme de 7 gradins divisés en 7 sections reprenant les astres et les figures mythologiques et permettait à celui qui se trouvait face aux gradins d’associer à chaque étape une idée à mémoriser. A l’époque, cet outil avait été développé dans le but de servir à la formation des orateurs.

palais de mémoire
versus la méthode des loci aujourd’hui

Au fait,

Connaissiez-vous cette méthode de mémorisation ?

N’hésitez pas à laisser vos commentaires.

on continue…

 


La technique des acronymes

mémoriser

Tout comme le palais de mémoire, la technique des acronymes est largement utilisée pour mémoriser des listes de mots, de noms, d’objets dans un ordre donné. Un exemple connu en est l’acronyme SPA qui permet de retenir dans l’ordre chronologique les trois plus grands philosophes de l’antiquité grâce à l’initiale de leur nom : Socrate, Platon et Aristote.

Si l’acronyme a du sens en tant que tel c’est évidemment mieux mais ce n’est pas indispensable.

 


Les concaténations

mémoriser

ConcaKoi ?

Oui, moi aussi j’ai dû m’y reprendre à trois fois au début : Concaténation, substantif de Cum Catena …enfin bref, cela n’a aucune importance …

Dans cette méthode on construit une phrase facilement mémorisable grâce à sa musicalité (sa phonétique) et qui reprend les premières lettres des mots que l’on doit retenir.

Un exemple connu de cette méthode est la phrase qui permet de mémoriser dans l’ordre les fameuses conjonctions de coordination : “Mais, ou, et, donc, or, ni, car”, grâce à la phrase “Mais où est donc Ornicar ?”

Cela ravive sans doute quelques souvenirs …


La technique des rimes

apprendre à mémoriser

Une autre méthode permettant de retenir une liste de mots est la méthode des rimes.

Oui, je sais Shakespeare faisait surtout des sonnets …

L’élève commence par retenir une chanson associant les chiffres de 1 à X avec des mots qui riment.  « 1 est un pain, deux est un cheveu, trois est un roi, … ». Il mémorise cette chanson sur le long terme. L’étape suivant est d’associer aux mots de la chanson (pain, cheveu, roi, …) les mots qu’il doit retenir : pain avec …, cheveu avec … même si les associations sont absurdes.

La psychologie cognitive a démontré que cette méthode, bien que moins souvent utilisée que le palais de mémoire, montrait une certaine efficacité pour la mémorisation de listes.

 


La méthode d’Aimé Paris pour mémoriser des dates

retenir des dates

Un nom qui ne s’invente pas …et que vous retiendrez certainement ! Je vous passe les détails de son histoire … pour en arriver directement au vif du sujet.

Sa méthode repose sur l’association entre des chiffres et des consonnes selon la correspondance suivante qui doit être apprise une fois pour toute mais pour laquelle on peut retenir la phrase suivante : « Dieu Ne Me Rend La Joie Qu’à Vos Pieds Saints » qui représente la suite des chiffres de 1 à 9 et le zéro (Moigno, 1879)

 

Chiffres Consonnes
0 c, s, z
1 d, t
2 n
3 m
4 r
5 l
6 g, j
7 c, k
8 f, v
9 b, p

Par exemple, dans le mot «VaLiSe», on extrait les consonnes V L et S qui donne le nombre 850.

Si votre enfant doit par exemple retenir la date de la découverte de l’Amérique par Christophe Colomb, en l’an 1492, il doit composer un mot à partir des consonnes d,t + r + b,p + n qui correspondent aux chiffres 1 + 4 + 9 + 2.

Allez, à tout hasard, par exemple le mot « trombone ».

Je suis super forte, n’est-ce pas ?

Absolument pas !

Il existe un dictionnaire (Castilho, 1832) des mots que vous pouvez associer à n’importe quelle date allant de 1 à 9995 !Cliquez ici pour y accéder gratuitement et dans son entièreté.

Une fois que votre enfant a retenu le tableau des correspondances chiffres-consonnes grâce à la phrase de Monsieur l’abbé. Il associe le mot trombone avec Christophe Colomb. Quand on lui demande la date de la découverte de l’Amérique par Christophe Colomb, il repense au trombone, càd au T R o m B o N n e, il repère les consonnes dans son tableau et met en évidence le nombre 1 4 9 2 …

Compliqué pour mémoriser une date ?

Peut-être ce jeu n’en vaut pas la chandelle s’il ne s’agit que d’une date … Imaginez-vous maintenant devoir mémoriser une 20aine de dates … Personnellement, je n’aimais pas mon cours d’histoire. Toute méthode était bon à prendre !

Pour rappel :

  • Mémoriser le tableau grâce à « Dieu Ne Me Rend La Joie Qu’à Vos Pieds Saints » qui représente la suite des chiffres de 1 à 9 et le zéro
  • Choisir dans le dictionnaire un mot qui correspond à la date qu’on doit retenir
  • Associer ce mot à l’évènement ou au personnage historique
  • Repenser au mot associé
  • Le traduire à nouveau en chiffres et retrouver la date historique

 


Autres techniques

La lecture active pour mémoriser les textes

lire et retenir

Méthode du SQ3R – Survey, Question, Read, Recite, Review

La méthode SQ3R (pour Survey, Question, Read, Recite et Review) est une méthode dite « de lecture active » très appréciée des étudiants anglo-saxons mais un peu moins connue chez nous. Elle est reconnue dans le monde de la psychologie cognitive comme étant une méthode efficace quand on veut retenir au moins un ensemble de concepts complexes (Morris, 1979).

Elle consiste à suivre les 5 étapes suivantes : Examiner, questionner, lire, réciter et revoir.
mémoriser

Mémoriser des textes grâce à la méthode SQ3R

  • Examiner : L’étudiant doit d’abord parcourir le texte à la recherche des idées principales et en dégageant le plan de ces idées et leurs interdépendances.
  • Questionner : L’étudiant doit ensuite s’interroger sur ce qu’il sait déjà du sujet, ce qu’il espère apprendre et ce à quoi le contenu de chaque section du plan peut répondre.
  • Lire : Il lit ensuite de façon plus détaillée le texte pour apprendre ce à quoi répond effectivement chaque section.
  • Réciter : L’étudiant récite de mémoire les idées principales de chaque section.
  • Revoir : Il révise une dernière fois les idées principales, plus section après section, mais bien pour l’ensemble du texte.

 


Méthode d’extractions des mots clés

mots-clés

  • Il est peu probable, du moins au plus jeune âge, que votre enfant soit capable et aie l’énergie pour suivre toutes les étapes du SQ3R avec discipline et motivation …Oui, la motivation va peser lourd dans la balance…
  • Il est également peu probable que la complexité du texte nécessite de suivre la méthode SQ3R.

Une méthode plus simple, intuitive et rapide est d’extraire pour chaque paragraphe, un mot clé qui peut synthétiser l’information de ce paragraphe. L’enfant doit alors mémoriser l’ensemble des mots-clés (pourquoi pas avec une des techniques vues plus haut) pour pouvoir restituer l’ensemble des idées du texte.

 


Mémoriser efficacement en choisissant la bonne méthode pour le bon usage

mémoriser, résummé

Mémoriser – En bref

 

J’espère que cet article vous aura été utile. Personnellement il m’aide à y voir plus clair quand je veux aider mes enfants à retenir plus facilement. N’hésitez pas à vous abonnez pour être tenu au courant des articles au fur et à mesure de leur parution. N’hésitez pas non plus à me laisser vos commentaires.

Des Outils Pour Apprendre

 


Mémoriser – Bibliographie

Castilho, A.-M. d. (1832). Dictionnaire mnémotechnique de la langue française. Chavigny, 220 p.

Moigno, F. (1879). Manuel de mnémotechnie. 1ère partie, Application à l’histoire: Actualités scientifiques, publiées par M. l’abbé Moigno Seconde série. L’Enseignement de tous, N° 4. Mémoire de tous, Gauthier-Villars.

Morris, P. E. (1979). « Strategies for learning and recall ». Applied problems in memory, p. 25-57.

Building a memory palace in minutes: equivalent memory performance using virtual versus conventional environments with the Method of Loci. Legge EL, Madan CR, Ng ET, Caplan JB. Acta Psychol (Amst). 2012 Nov;141(3):380-90. doi: 10.1016/j.actpsy.2012.09.002. Epub 2012 Oct 23.

The method of loci as a mnemonic device to facilitate learning in endocrinology leads to improvement in student performance as measured by assessments. Qureshi A, Rizvi F, Syed A, Shahid A, Manzoor H. Adv Physiol Educ. 2014 Jun;38(2):140-4.

Vidéos: National Geographic Channel, « The memory palace ».

Photos: Natalia Tjandra, Tonynetone

 

6 thoughts on “Mémoriser – Quel outil pour quel usage ? 🤖”

  1. Hello Sarah,
    Épatante la méthode d’Aimé Paris pour retenir les dates !!! J’ai été voir le lien, beaucoup de mots sont plus difficiles à retenir que la date elle-même 🙂 Super intéressant comme concept en tout cas.
    Bonne journée,
    Olivier

    1. Sarah Carpentier says:

      Salut Olivier, c’est pour cela que tu as le choix entre 6-7 mots différents pour prendre celui qui te convient le mieux 🙂 J’ai essayé et moi personnellement l’histoire c’était compliqué mais avec çà retenir des dates ne l’était déjà plus ^^

  2. Parents en Equilibre says:

    Supers toutes ces techniques ! Je crois avant tout qu’il faut se connaitre, savoir comment notre cerveau fonctionne et si on ne le sait pas, expérimenter. Les techniques de mémorisation les plus folles et créatives sont celles qui fonctionnent souvent le mieux, tout simplement parce qu’on ne s’ennuie pas à mémoriser ; c’est une forme de jeu

  3. Hello !

    Merci Sarah pour ton article, c’est vraiment très intéressant et ça donne les idées plus claires !

    Personnellement je n’utilise pas de méthode particulière car je retiens facilement ce que j’apprends. Mais ce qui a toujours été le plus efficace pour moi, c’est d’écrire ce que j’ai appris avec un certain laps de temps.

    Je dirais même que je retrouve plus facilement la mémoire quand je trouve une bonne analogie ou une bonne métaphore pour exprimer ce que j’ai appris.

    À bientôt,

    Pierre

  4. Bonjour Sarah,
    Franchement ton article est d’une grande Qualité. J’ai appris beaucoup de choses en le lisant. Je suis formatrice et je cherche sans cesse des astuces pour aider mes stagiaires à mémoriser et cela me donne également des idées pour la création de mes jeux et autres escapes games! Bravo et merci pour ce partage.
    Emy
    https://lesanimaginables.com

    1. Sarah Carpentier says:

      Merci pour ce commentaire ! 🙂 J’essaie que ce soit le plus utile possible et aussi le plus exhaustif possible pour faire gagner du temps à mes lecteurs ! 🙂 J’aime du coup quand on le remarque 🙂 Bon, je vais arrêter de mettre des émojis 😀

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.