Activités enfants et nature

Activités enfants et nature. Les enfants d’aujourd’hui jouent de moins en moins à l’extérieur et sont de moins en moins en contact avec la nature malheureusement.

Or le lien entre manque de contact avec la nature pendant l’enfance, qui porte d’ailleurs un nom « Nature Deficit Disorder », et troubles du comportements/de l’apprentissage n’est plus à faire.

Alors

Pourquoi si peu de contact ?

Les Français pensent-ils réellement que leurs enfants souffrent de ce peu de nature autour d’eux ?

Vous êtes-vous déjà demandé quel était le réel impact du manque de contact avec la nature sur le cerveau ?

Si vous voulez en savoir plus, c’est par ici

 

Espace vert et santé mentale

activités nature

Les espaces verts sont essentiels pour la santé mentale de l’enfant

Un étude récente publiée dans le journal PNAS (Kristine Engemanna, 2018) a démontré que les enfants ayant eu peu de contacts avec des espaces verts avaient 55% de risques supplémentaires de développer un trouble psychiatrique une fois arrivés à l’âge adulte. Quel chiffre impressionnant !

C’est grâce à la résolution satellite que ces chercheurs ont pu analyser l’environnement d’environ 1 million d’habitants Danois âgés d’un an à 10 ans. Pour en savoir plus sur la façon dont « l’index de végétation a été calculé autour de chaque habitation, je vous invite à consulter l’article.

Ce lien causal entre densité d’espace vert et santé mentale persiste même si on réajuste l’étude pour enlever les biais, càd des résultats qui proviendraient non pas d’un lien de causalité entre espace vert et santé mentale mais bien de l’historique parental en termes de maladies mentales, de l’âge des parents, de facteurs socio-économiques …

Et donc non, Charles qui habite dans ce luxueux appartement de Paris avec ses parents n’est pas mieux loti (en tout cas concernant ce « Nature Déficit Disorder ») qu’Aleida qui habite les bidonvilles de Rio.

L’étude a également démontré que l’effet des espaces verts sur la santé mentale des enfants n’était optimal que si le contact avec ces espaces verts était prolongé tout au long de l’enfance. Il ne suffit donc pas d’avoir habité pendant quelques mois en forêt pour se prémunir des maladies mentales liées à un déficit de nature par la suite.

Mais de quelles maladies mentales, ou de quelles « affections » en général s’agit ‘il ?

Abus d’alcool, de cannabis, schizophrénie, bipolarité, dépressions récurrentes, stress neurotique, pathologies somatiques, pathologies liées au stress, Tocs (troubles obsessionnels compulsifs, troubles alimentaires, anorexie nerveuse, syndrome de type borderline et …déficience intellectuelle.

Waouh …

Pas super tentant tout cela.

La liste est longue et inclut donc également des sphères qui touchent aux apprentissages.

Il n’en fallait pas plus pour m’intriguer définitivement.

Espace vert et apprentissage

activités nature

D’autres études se sont attachées à mettre en évidence le lien entre manque de contact avec la nature et développement cognitif de l’enfant.

C’est ainsi que plusieurs groupes de recherche (anjaSobkoID1*, 2018) (al., 2017) ont mis en évidence que les enfants qui étaient moins connectés à la nature (prendre plaisir à être dans la nature et se sentir responsable de la nature) avaient également beaucoup plus de problèmes scolaires parmi lesquels :

  • Problèmes comportementaux à l’école notamment avec leurs camarades de classe,
  • Troubles de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDA/H),
  • Faible autodiscipline et faible capacité d’inhibition (contrôle exécutif)
  • Problèmes de mémoire
  • Anxiété
  • Résultats aux tests d’intelligence standardisés moins bons que leurs compères.

Pas non plus très réjouissant …

Mais quel est le réel impact du manque de contact avec la nature sur le fonctionnement du cerveau ?

Activités nature et cerveau

La nature du lien causal entre « déficit de nature » et retard développemental

Bien que le lien entre contact prolongé avec la nature pendant l’enfance, l’adolescence et santé mentale ainsi que réussite scolaire ne soit donc plus à démontrer d’un point de vue statistique, la nature de ce lien reste encore mal comprise.

Si les effets « physiologiques » sur le corps et le développement du cerveau sont évidents (Islam MZ, 2020)

  • L’absence de possibilité de faire de l’exercice physique
  • Une mauvaise qualité de l’air depuis la vie in utero jusque-là petite enfance et un retard de développement associé
  • Une exposition trop marquée et continue aux bruits
  • Des températures trop importantes

Les effets « neurobiologiques », « mentaux », …ne sont pas connus.

Tout comme l’effet apaisant d’une balade en forêt reste un mystère, l’effet de la nature sur notre cerveau et son développement l’est aussi. Au-delà d’une meilleure oxygénation du cerveau, d’une moindre exposition à la pollution et au bruit, qu’est-ce qui pourrait expliquer que le contact avec la nature soit à ce point vécu comme une expérience agréable qu’elle nous prémunit des maladies mentales à l’âge adulte ? Mystère.

 

Activités enfants – Où se situe la France dans tout cela ?

activités nature

Les enfants français sont-ils mieux ou moins bien « lotis » que les enfants de Chine, des USA ou du Brésil ?

Pourquoi si peu de contact ?

Les Français ont-ils réellement conscience que leurs enfants souffrent de ce trop peu de nature autour d’eux ?

Une étude de Fairbanks en Angleterre a permis de percer ces mystères là à jour …

Les enfants français, comme les enfants de USA, de Chine et du Brésil, s’adonnent avant tout à des activités en lien avec l’école une fois rentrés à la maison …

De moins en moins de temps pour eux, de plus en plus de planification …

Mais là où les enfants américains s’adonnent ensuite aux jeux vidéo une fois qu’ils ont un peu de temps libre, les enfants français iront plus volontiers jouer dehors.

Bon … tout est relatif évidemment quand on sait qu’un enfant français reste facilement plusieurs heures par jours devant un écran, la balance écrans/nature doit être clairement défavorable. De plus seulement 16% des enfants qui iront jouer dehors après leurs devoirs auront accès à un espace « vert ». Les terrains de jeux urbanisés ont envahi nos vies.

Les parents sont-ils inquiets de ces constats ? Oui …sauf pour le parent français ! aie aie aie

Le parent français est moins inquiet et 1 parent français sur 5 se dit même « pas du tout inquiet »

J’espère que tu me lis, oh toit le parent « pas du tout inquiet » 😉

Quand on interroge les parents brésiliens, américains et chinois sur l’impact de ce manque de nature sur leur enfant, entre 80 et 90% d’entre eux pensent que la nature est essentielle à l’épanouissement de l’enfant contre …55 % des parents français !

Eh oui, près d’un parent français sur deux ne voit pas l’utilité d’une connexion entre l’enfant et la nature pour son développement futur …

Pourquoi nos enfants ne jouent-ils donc pas plus dehors ?

Est-ce un manque d’espace vert ? possible

Est-ce un trop plein d’activités liées à l’école ? sans doute

Est-ce une méconnaissance des impacts sur le développement ? certainement !

 

Activités enfants et nature – Bibliographie

Tal., R. M. (2017). Does Access to Green Space Impact the Mental Well-being of Children: A Systematic Review. Journal of pediatric nursing, Volume 37, P3-7, November 01, 2017.

anjaSobkoID1*, Z. G. (2018). Measuring connectedness to nature in preschool children in an urban setting and its relation to psychological functioning. PlosOne.

Islam MZ, J. J. (2020). Green space and early childhood development: a systematic review. Rev Environ Health., Jun 25;35(2):189-200.

Kristine Engemanna, b. C.-C. (2018). Residential green space in childhood is associated withlower risk of psychiatric disorders from adolescenceinto adulthood. PNAS.

 

https://eveil-et-nature.com/wp-content/uploads/2015/04/international-kids-and-nature-survey-summary-memo.pdf

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