Comment bien réviser ? Une question à laquelle il faut pouvoir répondre pendant l’année, bien avant les examens normalement (et bien avant les vacances de Pâques ou Noël), pour pouvoir s’organiser efficacement ! Les 3 piliers de la mémorisation que nous enseignent les neurosciences et comment apprendre à votre enfant, votre ado, à adapter son planning en conséquence. Bientôt le brevet des collèges, le BAC ou une autre épreuve à passer ? Quelque soit son niveau, qu’il soit en terminale ou pas …Lisez vite les conseils méthodologiques qui suivent et qui sont adaptés à tous les âges ! Réussir ne s’improvise pas et il n’est jamais trop tôt pour apprendre à apprendre …
Grâce à cet article, vous pourrez lui apprendre :
- Comment fonctionne son cerveau
- Quelle est la stratégie d’étude qui va l’aider efficacement à mémoriser car adaptée au fonctionnement de son cerveau
- Comment adapter son planning
- Comment réviser avec plaisir !
[lwptoc]
La répétition diversifiée – le premier pilier de la mémorisation et son interprétation souvent erronée …
« Répéter l’information, oui mais pas n’importe comment ! »
Quoi ?
Mais on vous a toujours appris que la répétition d’une information apprise consolide son stockage dans la mémoire à long terme !?
Cela dépend comment est répétée l’information. Je m’explique.
Répéter de façon intensive et à l’identique une information, ce qu’on pourrait appeler le « drill », va au final en diminuer la mémorisation (English MC1, 2014) (Mulligan NW1 P. D., 2013) (Mulligan NW1 R. K., 2018) (Mulligan NW1 P. D., 2014).
Plutôt que le « drill », il vaut mieux répéter une information en l’abordant sous différents angles, dans différents contextes, grâce à des supports variés, grâce à la pratique, en faisant le lien avec les autres chapitres du cours et avec d’autres informations …
Des exemples pour apprendre la même information mais autrement ? Consultez cet article qui vient de paraître.
Apprendre la même chose autrement plutôt que driller sa mémoire, pourquoi ?
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Le cerveau adore créer des chemins synaptiques
La synapse est ce passage entre deux neurones qui permet de les « connecter » et du même coup permet un échange d’informations entre eux.
A chaque répétition le chemin synaptique qui est créé sera renforcé. Mais un chemin synaptique doit avant tout être connecté à d’autres pour perdurer. Le cerveau aime par-dessus tout ce qui peut connecter les informations entre-elles (nouvelles avec anciennes, connexes, antagonistes, …). Autant de ramifications, de jonctions entre neurones, de nouveaux « chemins synaptiques » qui se créent.
Le cerveau aime la variété !
Autre très bonne raison d’apprendre la même chose mais autrement ? La nouveauté !
Ce à quoi les profs ne pensent pas toujours …
La possibilité pour votre enfant de découvrir (de façon intentionnelle mais tout autant de façon accidentelle) de nouveaux liens entre ce qu’il va apprendre et ce qu’il sait déjà est une source de motivation. Cette motivation, ou plutôt, comme les scientifiques l’appelle, cette « curiosité », stimule l’hippocampe, centre de la mémorisation ! On peut même observer par IRM les bénéfices de cette « curiosité » sur la mémoire notamment une augmentation de l’activité dans le cerveau moyen et l’hippocampe et une augmentation de l’interactivité entre ces deux régions (Gruber MJ1, 2014)
La première chose à retenir est donc de réviser sa matière, non pas en répétant inlassablement les mêmes choses mais bien en variant les approches : la théorie, un jeu, faire un mind-map, faire une fiche, expliquer le cours à un camarade de classe et répondre à ses questions, faire un Qcm, voir un film qui aborde la thématique qui doit être apprise, un quizz, chercher des sujets probables du BAC et corrigés, se tester sur base des fiches de révision, faire des schémas, réviser les notions avec un groupe de révision, mettre l’accent sur ce qui a été vu lors des sessions de rattrapage, etc.
Cela demande un peu d’originalité si le professeur n’a pas fait ce travail en amont mais cela vaut le coup !
Un quiz, j’ai dit un quiz ?
Oui, effectivement, le deuxième pilier de la mémorisation entre en scène.
La remémoration ou « testing effect » – deuxième pilier de l’apprentissage souvent négligé …
Ce que les neuroscientifiques savent depuis longtemps c’est qu’après la répétition, la remémoration (en anglais « recall » ou « rehearsal ») est tout aussi fondamentale pour mémoriser correctement une information.
J’en parle en détails dans cet article que vous pouvez consulter ici
Réussite scolaire chez les élèves qui se testent régulièrement 🎓😎
En résumé : Pour apprendre, notre cerveau doit avoir l’opportunité d’émettre des hypothèses, de faire des prédictions sur un sujet. Il doit ensuite pouvoir les tester et surtout d’avoir un retour sur ses prédictions de façon presque immédiate pour mémoriser (Gruber MJ1, 2014) (Freeman S, 2014)
Le souci est que les élèves sont peu au courant de cette réalité. Et pour cause, ils n’ont aucune connaissance de la façon dont leur cerveau fonctionne. Ils sont donc persuadés qu’il leur faut étudier (souvent par cœur) la matière pour la connaître et s’ils ont encore un peu de temps juste avant l’examen, ils feront quelques exercices. Parfois ils n’en font même pas, peur de découvrir qu’en fait, ils ne maîtrisent pas … et pour cause !
Pour mémoriser efficacement, il faut se tester en y consacrant AU MOINS AUTANT de temps que pour la partie « étude ».
Juste pour le plaisir, je vous mets ce graphique qui compare 3 groupes d’élèves. Ces trois groupes ont tous le même nombre d’heures d’apprentissage de la même matière, soit 8h au total.
- Dans le premier groupe, les élèves étudient pendant 4 heures et se testent pendant 4h également, les périodes d’étude et de test s’alternant.
- Les élèves du second groupe étudient pendant 6 heures entrecoupées de périodes de test qui accumulées, représentent 2 heures de test au total.
- Enfin, dans le troisième groupe, les élèves étudient pendant 8 heures et ne se testent pas.
- Puis on laisse ces étudiants se reposer, sans revenir à la matière apprise, pendant 48h … (Karpicke JD1, 2008).
48h plus tard, on teste la mémorisation chez ces trois groupes. Ce sont les élèves qui ont eu le plus de périodes de tests qui ont le taux de réussite le plus important (Karpicke JD1, 2008)
Même si votre enfant a peu de temps, il est impératif qu’il étudie moins mais passe plus de temps à évaluer ses connaissances ! La période de test ne doit donc jamais être négligée, faute de temps par exemple, car elle est tout aussi importante, voire plus, pour l’apprentissage (Karpicke JD1, 2008).
Votre enfant peut s’évaluer de différentes manières
- Faire les exercices, les interrogations de l’année, des années précédentes
- Les exercices complémentaires non vus en classe pour lesquels il devra avoir les solutions pour vérifier ses réponses…
- Se fabriquer sa propre réserve de questions, celles que ses amis lui posent, celles que le professeur pourrait poser …
- Faire des quiz sur internet etc etc.
A noter qu’il vaut mieux préférer les questions ouvertes aux questions à choix multiples pour s’évaluer.
- D’abord parce que les questions ouvertes permettent un raisonnement plus approfondi (liens entre concepts, chapitres,…)
- Ensuite parce que les questions ouvertes permettent à l’élève de développer une autre compétence utile : la synthèse des idées.
Et s’il a des erreurs ? tant mieux !
L’erreur est INDISPENSABLE pour la mémorisation car elle met le cerveau en « alerte ». En effet, le cerveau en alerte va automatiquement chercher à diminuer l’écart (l’erreur) entre la prédiction qu’il a faite et le retour sur cette prédiction ! (Krawczyk MC1, 2017) (Fernández RS1, 2016) (Gotthard GH1, 2018).
Faire des erreurs est donc essentiel pour apprendre efficacement !
Si nous pouvions convaincre nos enfants de ne pas avoir peur de faire des erreurs parce que c’est comme cela qu’ils mémorisent et apprennent, nous les aiderions sans aucun doute dans leur vie scolaire et dans leur vie en général !
Il faudrait évidemment également que l’école et la société dans sa globalité suivent le pas et ne sanctionnent pas l’erreur comme elles le font actuellement …
Allez, ne philosophons pas, quel est le troisième pilier ?
L’espacement ou « spacing effect » – L’espacement, troisième pilier de la mémorisation …
Répéter et se tester pour bien réviser, oui mais pas n’importe quand …
Vous vous souvenez ? L’enfant doit répéter de différentes façons ce qu’il a appris, puis se tester et faire des prédictions pour se remettre en mémoire les informations.
Oui MAIS, il doit également le faire dans un timing qui permet au cerveau:
- de consolider les chemins synaptiques (répétition) créés
- tout en restant « curieux » (en alternant les façons d’apprendre) comme vu précédemment …
A cette fin, les neurosciences nous ont appris qu’un apprentissage doit être « distribué » càd fractionné et étalé dans le temps plutôt que « massé », càd d’un bloc et en une fois (Dobson JL1, 2017).
Pourquoi ?
Cet espacement, que ce soit entre les moments d’étude/répétition et/ou les moments de test/récupération permet au cerveau :
- De lutter contre l’oubli en renforçant à plusieurs reprises les chemins synaptiques créés (Dobson JL1, 2017)(Smolen P1, 2016)
- De profiter de l’alternance veille/sommeil qui est essentielle pour la consolidation des informations, j’en parle ici (Diekelmann S., 2010)(Marshall L., 2006)
- D’atteindre un écart prédiction-erreur qui maintient la curiosité (Metcalfe J1, 2016). C’est comme si le but était de perdre suffisamment d’information (mais pas trop) pour maintenir la curiosité du cerveau et son attention à récupérer l’information oubliée. Si cet écart devient nul (l’information est parfaitement apprise), la motivation disparaît et le cerveau n’apprends plus. Ou du moins il lui faudra aller chercher ailleurs, apprendre autre chose pour se motiver à nouveau !
Quelle fréquence ?
Ok, tout cela est très intéressant mais quels sont les intervalles de temps qu’il faut suivre ?
Vous avez sans doute déjà entendu parler de la « courbe de l’oubli » ? Hypothèse du docteur Ebbinghaus qui tente de montrer comment se perd la mémoire d’une information au cours du temps quand le cerveau ne cherche pas à la rappeler dans sa « mémoire vive ».
Selon Ebbinghaus, le pourcentage d’oubli pouvait directement être lié avec le laps de temps qui s’était écoulé entre le premier apprentissage et le « rappel » à la mémoire. Exemple ci-dessus : Après un jour, vous ne vous souviendrez que de 33% de ce que vous avez appris…
Eh bien il semblerait que ce brave monsieur Ebbinghaus avait raison, déjà en 1880 ! Ses hypothèses ont été confirmées à plusieurs reprises (Murre JM1, 2015) (Heller O, 1991)
Un vrai visionnaire !
La courbe de l’oubli, ici en rouge, fait opposition à la courbe d’apprentissage, ici en vert qui se maintient par des révisions régulières et espacées dans le temps (les étoiles).
A quels moments réviser une information nouvellement apprise ?
Imaginons que votre enfant ait un cours lundi matin, 10.00 par exemple
Dans l’idéal (reste à voir les possibilités de l’enfant bien évidemment), il devrait réviser :
Directement après le cours
Une première fois, directement après la classe ! Eh oui, il ne faut pas plus de 20 min pour oublier près de 40% de ce qui vient d’être vu … Après 20 minutes en effet, la rétention dans le cerveau n’est déjà plus que de 60%. S’octroyer 5 minutes pour revoir en vitesse les concepts clés par exemple va enclencher le processus des rappels successifs. Si votre enfant attend plus, il devra également travailler plus pour se souvenir du cours.
Évidemment c’est plus simple à dire qu’à faire. Les enfants aujourd’hui ont à peine le temps de souffler entre deux cours, fort à parier que revoir le cours ne le motivera pas à ce moment là ou que tout simplement il n’aura pas le temps nécessaire.
Une autre possibilité …
Une dizaine d’heures après le cours
S’il n’a pas eu l’occasion de revoir en vitesse après le cours, il peut le faire le soir-même mais attention, à ce stade (09.00 après le premier apprentissage), la rétention des informations qu’il a vu dans la matinée n’est plus que de 36% (contre 60%, 20 minutes après le cours). Il devra donc travailler presque deux fois plus pour s’en souvenir mais autant le faire sans attendre que la rétention chute encore …
Réviser son cours le soir-même est déjà plus facilement réalisable et peut permettre de soulever les premières zones d’incompréhension sans que le cours ne soit déjà beaucoup plus/trop avancé.
Plus …
Entre un jour et une semaine après le cours
Entre 24h et une semaine après le premier apprentissage. En effet, la rétention des informations a chuté mais elle est stable : aux environs de 25-30%. La différence entre revoir 24h après ou 3 jours après n’est donc pas très importante. L’enfant peut donc adapter ce moment de révision quand cela lui convient le mieux. 24h après le cours du lundi matin 10h00, il est lui-même à nouveau en cours à apprendre déjà autre chose. Il n’est donc pas possible de réviser. En revanche, réserver un moment le mercredi après-midi ou le weekend est utile.
Réviser son cours dans la semaine est tout à fait réalisable et permet de se constituer les supports qui serviront au moment de la dernière révision, celle qui prépare aux examens : résumés, mind-map, flashcards, banque d’exercices « typiques ». Cliquez ici pour un aperçu des moyens mnémotechniques que votre enfant peut utiliser et dans quel contexte les utiliser.
Plus
Un mois après le cours
Enfin, un mois après le premier apprentissage, par exemple pendant une période de préparation aux examens, il faut encore revoir la matière.
Cependant, si votre enfant a déjà eu l’occasion de réviser ne fus-ce que deux fois auparavant (le soir même et durant la semaine qui a suivi le cours ou durant la semaine et une nouvelle fois durant le mois qui a suivi), il n’aura plus beaucoup d’efforts à fournir pour se remémorer les informations.
De plus, tous les supports qui vont aider sa mémoire (fiches, mind-map, exercices difficiles mais résolus, …) sont prêts.
Les enseignants devraient de même faire régulièrement des rappels de notions précédemment vues en cours lorsqu’ils abordent de nouveaux chapitres. Ils n’en ont malheureusement pas toujours le temps.
En pratique, Comment expliquer à son enfant comment bien réviser ?
Vous vous dites : « Génial, mais encore faut-il que mon enfant adhère à tous ces conseils … »
Vous ne pouvez effectivement pas prendre sa place mais vous pouvez être temporairement son coach le temps qu’il comprenne – expérimente – accepte et mette en pratique ces conseils. Le but est de l’armer pour la vie avec des outils qui lui permettront d’apprendre plus facilement, avec plus de plaisir et plus vite. Les mots « plus facilement, plaisir et vite devraient d’ailleurs l’intéresser… Votre but à vous est de le rendre autonome.
Ce que je dis personnellement à mes enfants et jadis à mes élèves
Distribuer l’apprentissage dans le temps
« Dès le début de l’année scolaire, il faut planifier ses révisions »
- Une révision très rapide après le cours (le jour-même) pour mettre en avant ce qui ne va pas et poser les questions au professeur,
- Une révision dans la semaine pour préparer les supports qui serviront pour les examens,
- Une révision de ces supports un mois plus tard pour maîtriser complètement le sujet !
« Un gâteau se mange bouchée après bouchée pour en apprécier le goût et ne pas vomir … »
Ne pas viser la perfection, puisqu’il faut avoir suffisamment de temps pour tout revoir plusieurs fois
Il faut donc veiller à ne pas dépasser le temps qu’on a assigné à un apprentissage pour ne pas « empiéter » sur les autres tâches. Cliquez ici pour un article complet sur la construction et le respect d’un planning de révision.
Vous pouvez peut-être dire à votre enfant que « FAIT vaut mieux que PARFAIT et qu’il doit étudier souvent et pas longtemps».
Besoin d’un programme de révision et de conseils pour se mettre au travail ? C’est par ici …
Tester ses connaissances autant qu’étudier
Beaucoup étudier ne veut pas dire connaître et n’est donc pas une bonne stratégie d’apprentissage. Se poser des questions permet non seulement de vérifier ce qui est connu et ce qui ne l’est pas mais est une également une stratégie de mémorisation en tant que tel !
« Essaie de trouver là où tu n’as pas compris, ce que tu n’as pas mémorisé dans les exercices pour pouvoir trouver une solution avant ton interrogation et mémoriser en étant surpris de la réponse »
Faire des erreurs pour apprendre
Si les enseignants et les parents changent de regard sur l’erreur, l’enfant aussi. Quand mon fils apprend à lire et fait des erreurs, je lui montre un certain « émerveillement », de la surprise et de l’intérêt… : « Ah bon, ce n’est pas cela, on va regarder ensemble … ».
Au début il était étonné de ma réaction mais après lui avoir expliquer comment fonctionnait son cerveau et que chaque erreur se « marquait » plus fort dans son esprit qu’une réponse correcte, il était ravi. « Quand on fait une erreur, on est étonné et du coup plus attentif et on apprend mieux ». A 6 ans il est déjà capable de le comprendre.
Répéter ce qu’on a appris de différentes façons
Il me demandait pourquoi les devoirs existaient … Honnêtement parfois je me pose la question également mais c’est un autre débat. Nous faisons avec ce que nous avons et les devoirs, il en a donc pas le choix.
Je lui ai dit: « revoir plusieurs fois la même chose te permet de retenir cette chose mais tu peux changer la façon dont tu apprends. J’ai pris l’exemple qui me passait par la tête à ce moment-là. Il vaut ce qu’il vaut … »Tu dois par exemple apprendre que le corbeau est noir, mais tu n’es pas obligé de répéter 3 fois que le corbeau est noir … Tu vas d’abord apprendre la phrase, puis la chanter, puis dessiner un corbeau noir, puis te renseigner pour savoir ce que les corbeaux mangent … ». Large sourire. L’apprentissage doit être un plaisir. Alterner les façons d’apprendre est l’assurance de conserver ce plaisir.
De bonnes stratégies d’apprentissage peuvent tout changer
Un enfant même très jeune est capable de comprendre comment son cerveau fonctionne et quelles sont les bonnes stratégies d’apprentissage si on prend le temps de les lui expliquer.
Plutôt que de l’obliger à faire un planning de révision, travailler régulièrement, faire les exercices parce que c’est obligatoire ou conseillé par le professeur, lui expliquer en quoi ces stratégies lui sont profitables le motivera à les appliquer.
C’est particulièrement important pour les enfants qui doivent, en plus d’assimiler la matière, se réconcilier avec l’école ou l’apprentissage en général car ils ont déjà perdu énergie et confiance en constatant que leurs efforts n’étaient pas couronnés de succès.
Au-delà des stratégies d’apprentissage, il faut aussi comprendre ce qui motive votre enfant à apprendre et croyez-moi les enfants n’ont pas tous le « même type de motivation ». J’en parle ici
Personnellement j’adorais apprendre juste pour le plaisir d’en savoir toujours plus. Mon aîné, en revanche, n’apprend que ce qui lui semble avoir une utilité pratique. Quand son frère (3 ans) m’a demandé pourquoi nous devions aller « tous les jours » à l’école, son aîné lui a répondu instinctivement: « par exemple, pour apprendre à lire les panneaux » …
Comprendre la façon dont votre enfant « approche » l’apprentissage est important car cela vous aide également à comprendre où pourraient se situer ses blocages et comment l’aider.
J’espère que cet article vous aura inspiré et qu’il sera un outil de plus pour aider votre enfant dans la dernière ligne droite mais aussi tout au long de sa vie d’apprenant.
Pas toujours besoin de cours particuliers quand on connaît les bonnes stratégies d’apprentissage…
Je vous souhaite des résultats qui resteront dans les annales !
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Réviser efficacement – Bibliographie
ressources méthodologiques collèges
Diekelmann S., B. J. (2010). The memory function of sleep. Nat Rev Neuroscience, 11(2): 114-26.
Dobson JL1, P. J. (2017). Distributed retrieval practice promotes superior recall of anatomy information. Anat Sci Educ., Jul;10(4):339-347.
English MC1, V. T. (2014). Exploring the repetition paradox: the effects of learning context and massed repetition on memory. Psychon Bull Rev., Aug;21(4):1026-32.
Fernández RS1, B. M. (2016). The fate of memory: Reconsolidation and the case of Prediction Error. Neurosci Biobehav Rev., Sep;68:423-441.
Freeman S, E. S. (2014). Active learning increases student performance in science, engineering, and mathematics. Proc Natl Acad Sci U S A., Jun 10;111(23):8410-5.
Gotthard GH1, G. H. (2018). Visuospatial word search task only effective at disrupting declarative memory when prediction error is present during retrieval. Neurobiol Learn Mem., Dec;156:80-85.
Gruber MJ1, G. B. (2014). States of curiosity modulate hippocampus-dependent learning via the dopaminergic circuit. Neuron., Oct 22;84(2):486-96.
Heller O, M. W. (1991). Replikation der Ebbinghaus’schen Vergessenskurve mit der Ersparnis-methode: « Das Behalten und Vergessen als Function der Zeit ». Zeitschrift für Psychologie, 199: 3–18.
Karpicke JD1, R. H. (2008). The critical importance of retrieval for learning. Science., Feb 15;319(5865):966-8.
Krawczyk MC1, F. R. (2017). Toward a better understanding on the role of prediction error on memory processes: From bench to clinic. Neurobiol Learn Mem., Jul;142(Pt A):13-20.
Marshall L., H. H. (2006). Boosting slow oscillations during sleep potentiates memory. . Nature, 444(7119), 610-3.
Metcalfe J1, X. J. (2016). People mind wander more during massed than spaced inductive learning. J Exp Psychol Learn Mem Cogn.,, J Exp Psychol Learn Mem Cogn.,.
Mulligan NW1, P. D. (2013). The negative repetition effect. J Exp Psychol Learn Mem Cogn., Sep;39(5):1403-16.
Mulligan NW1, P. D. (2014). Analysis of the encoding factors that produce the negative repetition effect. J Exp Psychol Learn Mem Cogn., May;40(3):765-75.
Mulligan NW1, R. K. (2018). The replicability of the negative testing effect: Differences across participant populations. J Exp Psychol Learn Mem Cogn., May;44(5):752-763.
Murre JM1, D. J. (2015). Replication and Analysis of Ebbinghaus’ Forgetting Curve. PLoS One., Jul 6;10(7):e0120644.
Smolen P1, Z. Y. (2016). The right time to learn: mechanisms and optimization of spaced learning. Nat Rev Neurosci., Feb;17(2):77-88.
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Bonjour et merci pour cet article qui est très bien documenté
en formation pour adultes je fais beaucoup de réactivation sous différentes forme pour mettre tout cela en pratique.
Entre les exercices pour mémoriser et ceux pour appliquer il y a plein de possibilités.
Question complémentaire :
Comment fait on pour avoir un sommaire qui renvoie ou chapitre ? 😉
BOnjour. Il s’agit du plugin Lucky WP Table of contents 🙂 très facile et automatique
j’ignorais ces travaux avec la courbe de l’apprentissage et la courbe de l’oubli! Merci de me l’avoir fait découvrir 🙂
Oui et ce qui est fou c’est que les résultats de ce monsieur aient été confirmés par l’expérimentation des décennies plus tard.
Salut Sarah 🙂
Je découvre ton blog avec cet article sur la mémoire, qui m’intéresse d’autant plus car j’ai moi-même écrit un article sur le sujet ! Sur la mémorisation au piano plus précisément.
Je suis parti de mon expérience de pianiste et pédagogue et de recherches sur le sujet et on a bien des information similaires !
Par exemple, je parle de recherches montrant que la mémoire est essentiellement reconstructive et que la grande partie de la mémorisation de l’étudiant se fait pendant le test ! Parce que c’est à ce moment là que la mémoire cherche l’information, à reconstruire cette information. Cette reconstruction par les différents chemins synaptiques dont tu parles doit donc être sollicitée en amont par la construction de liens. C’est pour cela que j’axe ma pédagogie sur la compréhension et que je propose souvent des jeux ou exercices qui mélangent les concepts et leur application.
Il y a également la fameuse possibilité de faire des erreurs en effet !
Car comment chercher et donc initier créer une construction synaptique si on ne se permet pas l’erreur ?
Sujet passionnant. Bravo pour tout le travail de documentation 🙂
Merci pour ton commentaire Cazimir. Il y a beaucoup à dire sur le lien entre cerveau et musique. Je me souviens d’un ensemble de recherches qui visaient à découvrir si l’on naît musicien ou si on le devient. Sujet passionnant en effet et bravo pour ce que tu mets en place dans ta pédagogie.
Très bon article avec beaucoup de références. J’utilise d’ailleurs des applications de répétitions pour apprendre l’allemand et je trouve que ça fonctionne plutôt bien !
AH super, lesquelles ? attention à ne pas trop faire de « drill » tout de même (même si c’est tentant d’autant plus pour apprendre une langue) car ce n’est pas idéal pour la mémorisation.
Superbe article !
Si j’avais pu avoir ces conseils par le passé, j’aurais pu apprendre bien plus vite, et bien mieux très certainement.
On devrait nous expliquer cela à l’école pour que l’enfant, l’adolescent, et même le jeune adulte, comprenne comment fonctionne son cerveau. Bref, merci pour ces précieux conseils !
Merci 🙂 Oui, c’est bien dommage de ne pas donner un cours sur la façon dont le cerveau fonctionne. Cela permettrait pourtant aux enfants d’avoir des outils à vie mais aussi de reprendre confiance en eux.
Coucou Sarah,
Super blog !!!!! Bravo !
Impressionnant cet article !!!!!
Détaillé, sourcé, j’ai beaucoup appris notamment sur le fait de ne pas apprendre en masse, d’espacer mais efficacement et surtout d’apprendre la même info dans différents contextes.
Cela me donne des idées pour mes étudiants en danse haha.
Belle continuation,
Mohamed
Blogueur pro
bachata-influence.com
Bonjour Mohamed,
Merci pour ton commentaire. La pratique de la danse a énormément de bienfaits sur le cerveau, le savais-tu ? Encore un beau sujet !
Dans l’apprentissage de la danse comme pour tout il faut que l’apprenant reste motivé, à toi de voir comment y parvenir 🙂
Belle continuation à toi de même.